Rapport de Rentals.ca – Juin 2025
Le loyer demandé moyen au Canada s’élevait à 2 129 $ en mai, en baisse de 3,3 % par rapport à l’an dernier, alors qu’il atteignait un sommet historique de 2 202 $.

Loyer Moyen au Canada
Les loyers chutent de 3 % par rapport au record de l’an dernier
Les loyers ont diminué d’une année à l’autre pendant huit mois consécutifs. Toutefois, ils demeurent 5,7 % plus élevés qu’il y a deux ans et 12,6 % plus élevés qu’il y a trois ans.
Au cours des cinq dernières années, le loyer demandé moyen au Canada a augmenté en moyenne de 4,1 % par an, dépassant la croissance salariale qui s’établit à environ 3 % pour la même période. Cela indique que l’abordabilité des loyers s’est globalement détériorée depuis la pandémie, malgré le récent assouplissement des prix.


La moyenne mobile sur 12 mois a affiché une légère baisse annuelle de 0,8 %, soit la première diminution sur 12 mois depuis janvier 2022. Toutefois, les tendances récentes montrent que les loyers ont augmenté ce printemps, enregistrant une hausse de 2,0 % au cours des trois derniers mois. Il est courant que les loyers connaissent une croissance saisonnière au printemps et en été, alors que davantage de locataires entrent sur le marché.


Les loyers des maisons sur le marché secondaire chutent de 7 %
Les loyers demandés sont demeurés stables en mai par rapport à avril, avec une légère hausse de 0,1 %, attribuable à une augmentation des loyers dans les marchés secondaires. Les loyers des copropriétés ont augmenté de 0,8 % d’un mois à l’autre, tandis que les maisons et maisons en rangée ont enregistré une hausse de 0,3 %. Les appartements locatifs construits expressément à cet effet ont été les plus résilients au cours de la dernière année, avec une baisse annuelle de 2,0 %, comparativement à des baisses de 7,0 % pour les maisons et maisons en rangée et de 3,6 % pour les copropriétés.

Les loyers des logements de trois chambres construits expressément continuent de grimper
Les appartements locatifs construits expressément avec trois chambres ont été le seul segment à afficher une croissance au cours de la dernière année, les loyers ayant augmenté de 3,9 % pour atteindre une moyenne de 2 743 $. Les loyers des trois chambres ont également mieux résisté dans les copropriétés, avec une baisse annuelle de seulement 0,8 %. Les studios ont enregistré la plus forte baisse de loyer dans les condos, avec une diminution de 5,1 % à une moyenne de 1 762 $. Pour les logements construits expressément, ce sont les logements de deux chambres qui ont connu la plus grande baisse annuelle (-3,9 % à 2 288 $).


Taux de location provinciaux
La Colombie-Britannique et l’Ontario demeurent les plus chères malgré des baisses de loyer
En mai, les loyers moyens des appartements locatifs construits expressément et des condos sont restés les plus élevés en Colombie-Britannique et en Ontario, malgré des baisses annuelles de 2,6 % (à 2 462 $) et de 3,6 % (à 2 335 $), respectivement. Les loyers des appartements ont également diminué en Alberta (-2,4 % à 1 745 $) et au Québec (-1,8 % à 1 964 $). Par ailleurs, les loyers ont continué d’augmenter dans les provinces des Prairies et de l’Atlantique, soit en Saskatchewan (+3,9 % à 1 386 $), au Manitoba (+0,1 % à 1 624 $), et en Nouvelle-Écosse (+2,1 % à 2 284 $).


Les loyers des logements de trois chambres augmentent, tandis que ceux des deux chambres baissent dans la plupart des provinces
Dans la plupart des provinces, les loyers des appartements de trois chambres ont augmenté par rapport à l’an dernier, avec une croissance marquée de 7,5 % en Saskatchewan (à 1 835 $) et de 7,3 % en Colombie-Britannique (à 3 478 $). La croissance annuelle des loyers pour les trois chambres s’est également poursuivie en Ontario (+1,5 % à 3 074 $) et en Alberta (+1,0 % à 2 160 $). En revanche, les loyers des appartements de deux chambres ont le plus diminué en Ontario (-5,8 % à 2 553 $), en Colombie-Britannique (-3,9 % à 2 758 $) et au Québec (-2,5 % à 2 154 $).


Taux de location municipaux
Les loyers baissent dans quatre des six plus grandes villes
Quatre des six plus grandes villes canadiennes ont enregistré des baisses annuelles de loyer en mai, tandis que les deux autres ont affiché des hausses de moins de 1 %. Calgary a mené la baisse avec une chute de 7,9 % des loyers d’appartements à 1 928 $, suivie de Toronto (-6,8 % à 2 594 $) et de Vancouver (-5,9 % à 2 830 $). Les loyers des appartements à Montréal ont également baissé par rapport à l’année précédente (-3,3 % à 1 970 $), tandis qu’ils ont légèrement augmenté à Ottawa (+0,4 % à 2 198 $) et à Edmonton (+0,7 % à 1 561 $).
Les loyers des appartements ont reculé pendant 18 mois consécutifs à Vancouver, 16 mois à Toronto et 10 mois à Calgary et à Montréal.


Les loyers augmentent pour tous les types de logements à Ottawa
À Toronto et à Vancouver, ce sont les loyers des appartements de deux chambres qui ont le plus chuté au cours de la dernière année, avec des baisses respectives de 10,7 % (à 2 957 $) et de 7,3 % (à 3 456 $). À Calgary, les appartements de trois chambres ont enregistré la plus forte baisse annuelle, soit 10,1 % (à 2 437 $). À l’opposé, Vancouver a vu les loyers des appartements de trois chambres bondir de 14,7 % par rapport à l’année précédente pour atteindre une moyenne de 4 392 $. Ottawa est la seule des six grandes villes à avoir enregistré une croissance annuelle des loyers pour tous les types de logements, menée par une hausse de 2,2 % des loyers des deux chambres (à 2 572 $).


L’Ontario regroupe certains des marchés les plus chers et les plus abordables
Les quatre marchés les plus chers (en dehors des six plus grandes villes) selon les loyers moyens des appartements se trouvent tous en Colombie-Britannique : North Vancouver (3 117 $), Richmond (2 771 $), Burnaby (2 707 $) et Coquitlam (2 706 $). Quinze des 25 marchés les plus chers sont situés en Ontario, menés par les municipalités de la région du Grand Toronto, soit Oakville (2 690 $), Richmond Hill (2 631 $), Markham (2 569 $), Etobicoke (2 525 $) et Vaughan (2 517 $). À l’extérieur du Grand Toronto, les marchés les plus chers en Ontario comprennent Kanata (2 439 $), Gloucester (2 218 $), Waterloo (2 201 $) et Guelph (2 189 $). À l’extérieur de la Colombie-Britannique et de l’Ontario, les marchés les plus dispendieux se retrouvent dans les municipalités du Grand Montréal, comme Westmount (2 508 $) et Pointe-Claire (2 275 $), ainsi qu’à Halifax (2 274 $).
Parmi les 25 marchés les plus abordables au Canada (hors des six plus grandes villes), neuf se trouvent en Alberta, neuf en Ontario, quatre au Québec, deux en Saskatchewan et un au Manitoba. Les marchés les moins chers dans chaque province incluent Lloydminster, AB (1 231 $), Windsor, ON (1 705 $), Québec, QC (1 549 $) et Winnipeg, MB (1 623 $).


Les marchés ontariens dominent les baisses de loyer en mai
La ville ayant enregistré la plus forte hausse des loyers d’appartements en mai est Longueuil, QC, avec une augmentation annuelle de 10,5 % pour atteindre une moyenne de 1 949 $. Elle est suivie par Niagara Falls, ON, avec une hausse de 7,7 % (2 041 $). Le marché qui a le plus augmenté en Alberta est Lethbridge (+7,2 % à 1 519 $), tandis qu’en Saskatchewan, c’est à Saskatoon que la hausse est la plus marquée (+5,7 % à 1 442 $), et en Colombie-Britannique, à Abbotsford (+4,7 % à 1 933 $).
La baisse annuelle la plus importante des loyers d’appartements a été observée à Côte Saint-Luc (-23,2 % à 1 936 $), principalement en raison d’un changement de la composition des inscriptions, avec moins d’unités haut de gamme sur le marché. Globalement, l’Ontario représentait huit des 15 marchés (hors des six plus grandes villes) ayant connu les plus fortes baisses de loyer, mené par Richmond Hill (-9,0 % à 2 631 $). En Alberta, c’est à Airdrie que les loyers ont le plus reculé d’une année à l’autre (-10,5 % à 1 677 $), tandis qu’en Colombie-Britannique, Langley a enregistré la baisse la plus marquée (-10,1 % à 2 335 $).


Les loyers pour chambres partagées augmentent de 10 % à Ottawa
Dans les quatre provinces surveillées pour les logements partagés, les loyers demandés ont diminué de 4,7 % sur un an en mai, pour s’établir à 945 $. Les loyers pour chambres partagées ont baissé dans les quatre provinces, la plus forte baisse ayant été enregistrée au Québec (-5,7 % à 853 $). Parmi les six plus grands marchés du Canada, Vancouver (-9,9 % à 1 323 $) et Montréal (-8,8 % à 870 $) ont connu les baisses les plus importantes. En revanche, les loyers ont augmenté au cours de la dernière année à Edmonton (+2,3 % à 768 $) et à Ottawa (+10,0 % à 1 030 $).

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Les loyers ont chuté de plus de 7% à Toronto et à Calgary
Données
Les données utilisées dans cette analyse proviennent des annonces mensuelles de Rentals.ca. Ces données diffèrent considérablement des données avec lesquelles on est plus familier collectées et publiées par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL)
Les données de Rentals.ca incluent les appartements en sous-sol, les appartements locatifs, les condos locatifs, les maisons de ville, les maisons jumelées et les maisons individuelles, tandis que les données principales de la SCHL proviennent que des appartements locatifs et des maisons de ville locatives. Bien que la SCHL collecte certaines données sur le marché de location secondaire, la SCHL en fait le reportage séparément du marché primaire.
Les taux de location de la SCHL sont basés sur l’univers entier des logements purement locatifs au Canada (le stock), tandis que les données relevées par Rentals.ca sont principalement basées sur les taux de location promus (le flux). C’est vrai que cet échantillon est moins grand, mais les taux captent mieux la réalité des taux de locations auxquels des locataires potentiels feraient face. Les données de Rentals.ca ont tendance à afficher des taux de location plus élevés que ceux prélevés par la SCHL, car les logements locatifs inoccupés ne sont pas soumis à la règlementation des loyers.
Les taux de location moyens et médians sur le site Rentals.ca peuvent également dépasser les taux annoncés par la SCHL pour plusieurs raisons : lorsque Rentals.ca compose ses rapports, il inclut aussi les appartements les plus grands et les plus dispendieux, tels que les maisons individuelles, les maisons de ville et les condos; l’écart du droit de survie (les logements trop chers restent pris dans l’échantillon); et les multiples annoncent de la même propriété à différents niveaux de loyer chaque mois.
Il convient également de noter que les propriétés mises au marché dont la valeur est supérieure à 5000 $ par mois et inférieure à 500 $ dollars par mois sont éliminées de l’échantillon de logements locatifs analysés. De plus, les baux à court terme, les locations de chambres individuelles et les logements locatifs meublés sont éliminés de l’échantillon lorsqu’ils sont identifiables.